Friday, September 15, 2006


Le Nouveau Réveil - N°1426 - samedi 16 septembre 2006

Anaky molesté hier par des manifestants à la Riviera : Le film d`un assassinat évité de justesse
samedi 16 septembre 2006

Il est 7h 10, hier à quelques mètres du corridor des Forces de défense et de sécurité (FDS) de la Riviéra Palmeraie. Des manifestants anti-déchets toxiques y ont dressé un barrage pour protester contre l`aggravation de l`odeur dans ce quartier. Une 4X4 Nissan arrive à cet endroit. A bord, se trouve Innocent Anaky Kobena ministre des Transports et président du Mouvement des Forces d`avenir (MFA, parti de l`opposition politique). C`est lui-même qui tient le volant. Sur le siège d`à côté, se trouve son aide de camp le Mdl N`guessan. A l`arrière, ont pris place son épouse Marie Yvonne et son benjamin, un enfant de cinq (5) ans. Il venait de Génie 2000 où il réside et se rendait à Ivosep pour la levée du corps de son frère Charlemagne Anaky Koffi, décédé le 28 août dernier.A la vue des manifestants, l`aide de camp en tenue de gendarme descend et tente de persuader les manifestants de laisser passer le véhicule. C`est à ce moment qu`un manifestant crie "c`est Anaky !". Tout se passe dès lors très vite. Le véhicule est pris d`assaut, les vitres sont brisées et le ministre prend la ferme résolution de descendre. Un groupe de manifestants se désolidarise et fait savoir qu`il faut le laisser partir, en avançant qu`il n`est pas responsable de leurs malheurs. Un autre groupe soutient le contraire. C`est ce groupe qui le contraint à prendre le chemin de la décharge d`Akouédo "pour qu`il aille respirer l`odeur, comme ça on va tous mourir", font savoir des manifestants. Entouré d`une foule surexcitée parmi laquelle des gens qui clament ouvertement qu`il faut en finir ou qui proposent qu`on "les braise", Innocent Anaky Kobéna, son épouse et son fils sont entraînés jusqu`aux encablures du camp d`Akouédo, sur la route de la décharge. Pendant ce temps, des individus le harcèlent, lui tapent dessus, l`injurient. Pendant ce temps aussi, son aide de camp qui n`a pas fait usage de son arme alerte des camarades du bataillon blindé d`Akouédo. Le véhicule est braisé. Ce sont les militaires alertés qui viennent arracher la famille séquestrée des mains de leurs agresseurs. Ils forment un cordon autour de lui tandis que des manifestants continuent de menacer. Au camp militaire d`Akouédo, la famille est placée sous la protection du chef de corps. Alerté, le chef d`Etat major des armées le général de brigade Philippe Mangou, se rend au camp. Il s`entretient avec le ministre et fait appel à un hélicoptère. La famille Anaky et lui-même y prennent place. Direction, une clinique privée située sur le boulevard de Marseille. Il est un peu plus de 8h. Pour Joël N`Guessan, joint au téléphone peu après l`évènement "c`est une tentative d`assassinat". Le général Magou s`est rendu en personne sur les lieux à Akouédo pour prendre avec lui le ministre Anaky à bord d`un hélicoptère. Dans l`aéronef, le général est joint par Mme Simone Gbagbo qui lui demandait si le Ministre Anaky allait bien. Jusqu’à tard dans la nuit d’hier, ni le chef de l’Etat, ni le 1er ministre ne sont enquéris de l’état de santé du ministre Anaky Kobena.André Silver Konankandresilver@yahoo.fr

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