Le Patriote " sur les traces des auteurs du crime (Acte 2)
Interview /
Les chauffeurs des camions citernes :“Voici comment nous avons traversé la ville avec les déchets toxiques”
Le Patriote No. 2088 du Jeudi 14 Septembre 2006
« Le Patriote » a rencontré des Chauffeurs de camions citernes qui ont pris part au transport des déchets toxiques déversés dans le périmètre abidjanais. Ils expliquent comment ils ont été contactés et comment ils ont traversé la ville d’Abidjan avec les déchets. A leur demande, nous nous gardons de révéler leurs identités.
Le Patriote : Vous êtes tous les trois chauffeurs de camions citernes et vous avez participé au convoyage des déchets toxiques à la décharge d’Akouédo. Pouvez-vous dire la vérité aux Ivoiriens sur cette affaire ?
B.A : Effectivement, je suis chauffeur de citerne. Tout a commencé le samedi 19 août 2006. Ce jour-là à 10h M. Salomon nous appelle et il nous a dit qu’il y a de l’eau à déverser à la décharge d’Akouédo.
LP : Qui est Monsieur Salomon?
B.A. : C’est le responsable de la société Tommy. Et quand nous sommes arrivés, le bateau n’était pas encore là. Il est arrivé à 11h10mn et le temps d’accoster il était déjà 13 heures. En ce moment-là, il y avait les agents de la douane, de la société Tommy et des services d’hygiène publique.
LP : Parmi les personnes présentes, qui avez-vous reconnus?
B.A. : Franchement moi je ne les connais pas. Car, je ne suis qu’un simple chauffeur. Mais, ce que je peux attester c’est qu’il y avait beaucoup de véhicules, de la police, de la gendarmerie et des services d’hygiène. Quand le bateau a accosté, toutes ces personnes sont montées et ont fait une heure à une heure et demi à bord avant de redescendre. C’est ainsi qu’ils nous ont convaincu que c’était effectivement de l’eau qui sentait un peu mauvais mais que ce n’était pas grave. Ils nous ont même dit que des chimistes viendraient nous le confirmer plus tard. Un monsieur en costume que je ne connais pas a donc donné l’ordre de pomper le produit dans nos citernes.
LP : Mais combien vous ont-ils proposé pour votre prestation ?
B.A. : Effectivement, nous leur avons posé la question. Ils nous ont fait savoir qu’en principe le transport coûte 150.000 francs mais nous aurions à faire beaucoup de voyage et que c’était simplement de l’eau alors ils nous ont proposé 125.000 francs par camion et par voyage. Ce que nous avons accepté. C’est sur, ces faits que l’opération de pompage a débuté à 15 heures pour s’achever autour de 19 heures.
LP : Combien de camions y avait-il ?
BA : En ma présence, j’ai pu compter 10 camions citernes.
LP : Combien de voyage a effectué chaque camion ?
BA : Je ne sais pas combien de voyages ont pu efectuer les autres. Mais, moi particulièrement, j’ai fait un seul voyage. Quand j’ai pris mon premier chargement, je suis arrivé à Akouédo à 21 heures et j’y ai déversé le contenu. Ils m’ont proposé de revenir mais j’ai refusé parce que le produit sentait très mauvais. J’ai donc fait laver mon véhicule et je suis allé garer.
LP : Mais, à Akouédo, on ne vous a pas interpellé ? Qui vous a autorisé à y déverser le produit ?
BA : Quand nous partions à Akouédo, on avait toutes les autorisations possibles de la douane, du port et du district. On nous a donc laissé passer et on nous a montré où nous devions déverser le produit.
LP : Quelqu’un vous a-t-il accompagné à Akouédo ?
BA : Oui, il y a un véhicule qui nous a escorté jusqu’à Akouédo. Mais, comme nous ne savions pas qu’un scandale éclaterait nous n’avions pas pris le soin de prendre ses références mais c’était un véhicule personnel. A Akouédo, le monsieur qui en est descendu est un des collaborateurs de M. Salomon de la société Tommy. C’est d’ailleurs lui qui a présenté les documents à l’entrée de la décharge. Mais après, j’ai un ami qui m’a appelé et qui m’a dit que comme l’odeur des premiers chargements avait envahi la zone, les populations avaient alerté la police et la gendarmerie qui sont venues les interpeller.
LP : Que s’est-il passé par la suite ?
BA : Mon ami m’a révélé que le responsable de la société Tommy est venu échanger avec le Commandant de la brigade de gendarmerie qui les a, par la suite, libérés.
LP : A quel moment de l’opération avez-vous perçu votre argent ?
BA : Moi, particulièrement on m’a payé après ma prestation. Et nous ne savions pas que c’était un mauvais produit.
LP : Revenons à vos premiers propos. Qui avez-vous vu exactement autour du bateau ?
BA : J’ai vu le véhicule des services d’hygiène. Ils étaient dans des combinaisons blanches. Ils sont montés dans le bateau après 20 minutes, ils sont repartis. Après eux, la gendarmerie et la police du Port avec leurs véhicules sont arrivés avec des agents qui sont montés et en sont redescendus tout souriant avec des canettes de sucrerie en main. Ils sont aussitôt repartis.
LP : Donc les camions citernes ont été chargés en présence de tous ceux-là ?
BA : Oui, bien sûr. Puisqu’ils partaient et revenaient pendant que l’odeur dégageait. Et quand on a chargé, il y a eu des documents, des bons de sortie qui prouvent que l’opération avait été autorisée. Nos noms et prénoms se trouvent sur ces bons. Quand tu charges, on te remet une copie du bon de sortie. C’est d’ailleurs de là que la police a pu avoir l’immatriculation de nos véhicules. Je ne suis pas en mesure de vous produire la mienne parce qu’elle se trouve présentement dans mon camion que je ne peux approcher pour le moment. Bien sûr pour des raisons évidentes de précautions.
LP : Donc à croire vos propos, vous n’êtes pas responsables, encore moins, complices dans cette affaire ?
BA : Absolument pas. Nous avons été trompés et associés malhonnêtement à ce scandale. Nous n’avons rien reçu que 125.000 francs par camions et par chargement c’est tout. On charge, on part déverser et on nous paie l’argent puis on s’en va. Pour le reste, nous n’en savons rien.
LP : On raconte qu’un chauffeur de citerne est mort d’intoxication. Etes-vous allé voir votre état de santé ?
BA : Non, nous démentons cette information parce que nous nous connaissons tous. Et je peux vous assurer que tout le monde, chauffeurs comme apprentis, se portent bien.
LP : Le ministère de l’Intérieur a fait un communiqué pour vous demander d’apporter les camions pour nécessité d’enquête…
K.A : Oui. Nous avons vu le communiqué dans les journaux. Mais, nous avons peur. Parce que nous savons que la Côte d’Ivoire n’est pas un pays de droit. Si nous faisons l’erreur de partir là-bas, les gens nous garderons et personnes n’irai prouver notre innocence. Sinon, nous sommes prêts à collaborer mais nous avons peur. Et puis, notre présence peut ne pas être obligatoire à partir du moment où nous citons la police et la gendarmerie du port. Nous pensons que ceux-là peuvent rétablir la vérité et blanchir les chauffeurs.
LP : Pendant que nous y sommes est-ce que vos camions ont été escortés par la Douane ?
BA : Non. Je vous l’ai déjà dit, la Douane ne nous a pas escorté comme prévu. On nous l’avait promis, mais après rien. C’est plutôt un civil de Tommy qui nous a escorté. Et puis, en vérité, nous ne faisons pas ce travail. Nous sommes chargés du transport de carburant. Quand on a pris contact avec nous, notre seul souci était de nous faire un peu d’argent le week-end et reprendre notre travail le lundi 21 août 2006. Mais, malheureusement le sort en a décidé autrement.
LP : Quels sont vos liens avec les responsables de Tommy ?
BA : A vrai dire, nous avons connu M. Salomon dans le cadre de notre travail. Quand les bateaux viennent en Côte d’Ivoire et qu’on doit les ravitailler en carburant, ils passent des commandes avec Salomon qui est l’intermédiaire avec les compagnies pétrolières. Donc, quand nous venons, c’est lui qui nous aide à charger le carburant. C’est dans ce cade là que nous l’avons connu.C’est ainsi qu’il nous a informé de la création de sa société. Mais, comme il n’avait pas de camions pour lui-même, il a souhaité qu’on l’aide à évacuer l’eau sale du « Probo Koala ».
HD : A la suite de mon ami, je voudrais dire que nous avons pensé simplement que nous pouvions nous faire un peu d’argent, mais nous ne savions pas les dessous de l’affaire. On veut bien dire tout ce qu’on nous a dit à la police, mais nous avons peur.
KA : Effectivement, comme il l’a dit, nous ne dormons même plus chez nous. Si nous étions effectivement impliqués dans le scandale et que nous avions reçus de gros montants, nous servions déjà partis du pays. Vous voyez beaucoup d’entre nous ont accepté sans l’accord de leurs patrons et aujourd’hui ils sont dans la merde. Car c’est clair qu’ils vont perdre leur travail.
LP : Vous avez dit tout à l’heure que le Commandant de la gendarmerie est venu prendre des chauffeurs puis les a relâchés après avoir perçu de l’argent. Qui lui a donné cet argent ? Les chauffeurs ou qui ?
BA : Mais, les chauffeurs mêmes ont eu combien pour en donner au Commandant de la gendarmerie ? Ce sont les responsables de Tommy qui ont discuté avec lui. Ils lui ont fait croire que ce n’était pas grave. Mais, le dimanche 20 août 2006, il est revenu quand l’affaire a pris de l’ampleur.
LP : Mais, en ce moment, il avait déjà reçu de l’argent ?
BA : Je ne peux pas l’affirmer mais vous savez qu’en Côte d’Ivoire, on ne peut pas arrêter quelqu’un pour une telle affaire et le relâcher aussi vite sans avoir été corrompu.
BA : Nous en ce qui nous concerne, nous demanderons pardon à la nation. Nous avons été trompé ou induit en erreur. Si nous l’avions su nous ne nous serions pas impliqués.
Réalisée par Coulibaly Moussa
Interview /
Les chauffeurs des camions citernes :“Voici comment nous avons traversé la ville avec les déchets toxiques”
Le Patriote No. 2088 du Jeudi 14 Septembre 2006
« Le Patriote » a rencontré des Chauffeurs de camions citernes qui ont pris part au transport des déchets toxiques déversés dans le périmètre abidjanais. Ils expliquent comment ils ont été contactés et comment ils ont traversé la ville d’Abidjan avec les déchets. A leur demande, nous nous gardons de révéler leurs identités.
Le Patriote : Vous êtes tous les trois chauffeurs de camions citernes et vous avez participé au convoyage des déchets toxiques à la décharge d’Akouédo. Pouvez-vous dire la vérité aux Ivoiriens sur cette affaire ?
B.A : Effectivement, je suis chauffeur de citerne. Tout a commencé le samedi 19 août 2006. Ce jour-là à 10h M. Salomon nous appelle et il nous a dit qu’il y a de l’eau à déverser à la décharge d’Akouédo.
LP : Qui est Monsieur Salomon?
B.A. : C’est le responsable de la société Tommy. Et quand nous sommes arrivés, le bateau n’était pas encore là. Il est arrivé à 11h10mn et le temps d’accoster il était déjà 13 heures. En ce moment-là, il y avait les agents de la douane, de la société Tommy et des services d’hygiène publique.
LP : Parmi les personnes présentes, qui avez-vous reconnus?
B.A. : Franchement moi je ne les connais pas. Car, je ne suis qu’un simple chauffeur. Mais, ce que je peux attester c’est qu’il y avait beaucoup de véhicules, de la police, de la gendarmerie et des services d’hygiène. Quand le bateau a accosté, toutes ces personnes sont montées et ont fait une heure à une heure et demi à bord avant de redescendre. C’est ainsi qu’ils nous ont convaincu que c’était effectivement de l’eau qui sentait un peu mauvais mais que ce n’était pas grave. Ils nous ont même dit que des chimistes viendraient nous le confirmer plus tard. Un monsieur en costume que je ne connais pas a donc donné l’ordre de pomper le produit dans nos citernes.
LP : Mais combien vous ont-ils proposé pour votre prestation ?
B.A. : Effectivement, nous leur avons posé la question. Ils nous ont fait savoir qu’en principe le transport coûte 150.000 francs mais nous aurions à faire beaucoup de voyage et que c’était simplement de l’eau alors ils nous ont proposé 125.000 francs par camion et par voyage. Ce que nous avons accepté. C’est sur, ces faits que l’opération de pompage a débuté à 15 heures pour s’achever autour de 19 heures.
LP : Combien de camions y avait-il ?
BA : En ma présence, j’ai pu compter 10 camions citernes.
LP : Combien de voyage a effectué chaque camion ?
BA : Je ne sais pas combien de voyages ont pu efectuer les autres. Mais, moi particulièrement, j’ai fait un seul voyage. Quand j’ai pris mon premier chargement, je suis arrivé à Akouédo à 21 heures et j’y ai déversé le contenu. Ils m’ont proposé de revenir mais j’ai refusé parce que le produit sentait très mauvais. J’ai donc fait laver mon véhicule et je suis allé garer.
LP : Mais, à Akouédo, on ne vous a pas interpellé ? Qui vous a autorisé à y déverser le produit ?
BA : Quand nous partions à Akouédo, on avait toutes les autorisations possibles de la douane, du port et du district. On nous a donc laissé passer et on nous a montré où nous devions déverser le produit.
LP : Quelqu’un vous a-t-il accompagné à Akouédo ?
BA : Oui, il y a un véhicule qui nous a escorté jusqu’à Akouédo. Mais, comme nous ne savions pas qu’un scandale éclaterait nous n’avions pas pris le soin de prendre ses références mais c’était un véhicule personnel. A Akouédo, le monsieur qui en est descendu est un des collaborateurs de M. Salomon de la société Tommy. C’est d’ailleurs lui qui a présenté les documents à l’entrée de la décharge. Mais après, j’ai un ami qui m’a appelé et qui m’a dit que comme l’odeur des premiers chargements avait envahi la zone, les populations avaient alerté la police et la gendarmerie qui sont venues les interpeller.
LP : Que s’est-il passé par la suite ?
BA : Mon ami m’a révélé que le responsable de la société Tommy est venu échanger avec le Commandant de la brigade de gendarmerie qui les a, par la suite, libérés.
LP : A quel moment de l’opération avez-vous perçu votre argent ?
BA : Moi, particulièrement on m’a payé après ma prestation. Et nous ne savions pas que c’était un mauvais produit.
LP : Revenons à vos premiers propos. Qui avez-vous vu exactement autour du bateau ?
BA : J’ai vu le véhicule des services d’hygiène. Ils étaient dans des combinaisons blanches. Ils sont montés dans le bateau après 20 minutes, ils sont repartis. Après eux, la gendarmerie et la police du Port avec leurs véhicules sont arrivés avec des agents qui sont montés et en sont redescendus tout souriant avec des canettes de sucrerie en main. Ils sont aussitôt repartis.
LP : Donc les camions citernes ont été chargés en présence de tous ceux-là ?
BA : Oui, bien sûr. Puisqu’ils partaient et revenaient pendant que l’odeur dégageait. Et quand on a chargé, il y a eu des documents, des bons de sortie qui prouvent que l’opération avait été autorisée. Nos noms et prénoms se trouvent sur ces bons. Quand tu charges, on te remet une copie du bon de sortie. C’est d’ailleurs de là que la police a pu avoir l’immatriculation de nos véhicules. Je ne suis pas en mesure de vous produire la mienne parce qu’elle se trouve présentement dans mon camion que je ne peux approcher pour le moment. Bien sûr pour des raisons évidentes de précautions.
LP : Donc à croire vos propos, vous n’êtes pas responsables, encore moins, complices dans cette affaire ?
BA : Absolument pas. Nous avons été trompés et associés malhonnêtement à ce scandale. Nous n’avons rien reçu que 125.000 francs par camions et par chargement c’est tout. On charge, on part déverser et on nous paie l’argent puis on s’en va. Pour le reste, nous n’en savons rien.
LP : On raconte qu’un chauffeur de citerne est mort d’intoxication. Etes-vous allé voir votre état de santé ?
BA : Non, nous démentons cette information parce que nous nous connaissons tous. Et je peux vous assurer que tout le monde, chauffeurs comme apprentis, se portent bien.
LP : Le ministère de l’Intérieur a fait un communiqué pour vous demander d’apporter les camions pour nécessité d’enquête…
K.A : Oui. Nous avons vu le communiqué dans les journaux. Mais, nous avons peur. Parce que nous savons que la Côte d’Ivoire n’est pas un pays de droit. Si nous faisons l’erreur de partir là-bas, les gens nous garderons et personnes n’irai prouver notre innocence. Sinon, nous sommes prêts à collaborer mais nous avons peur. Et puis, notre présence peut ne pas être obligatoire à partir du moment où nous citons la police et la gendarmerie du port. Nous pensons que ceux-là peuvent rétablir la vérité et blanchir les chauffeurs.
LP : Pendant que nous y sommes est-ce que vos camions ont été escortés par la Douane ?
BA : Non. Je vous l’ai déjà dit, la Douane ne nous a pas escorté comme prévu. On nous l’avait promis, mais après rien. C’est plutôt un civil de Tommy qui nous a escorté. Et puis, en vérité, nous ne faisons pas ce travail. Nous sommes chargés du transport de carburant. Quand on a pris contact avec nous, notre seul souci était de nous faire un peu d’argent le week-end et reprendre notre travail le lundi 21 août 2006. Mais, malheureusement le sort en a décidé autrement.
LP : Quels sont vos liens avec les responsables de Tommy ?
BA : A vrai dire, nous avons connu M. Salomon dans le cadre de notre travail. Quand les bateaux viennent en Côte d’Ivoire et qu’on doit les ravitailler en carburant, ils passent des commandes avec Salomon qui est l’intermédiaire avec les compagnies pétrolières. Donc, quand nous venons, c’est lui qui nous aide à charger le carburant. C’est dans ce cade là que nous l’avons connu.C’est ainsi qu’il nous a informé de la création de sa société. Mais, comme il n’avait pas de camions pour lui-même, il a souhaité qu’on l’aide à évacuer l’eau sale du « Probo Koala ».
HD : A la suite de mon ami, je voudrais dire que nous avons pensé simplement que nous pouvions nous faire un peu d’argent, mais nous ne savions pas les dessous de l’affaire. On veut bien dire tout ce qu’on nous a dit à la police, mais nous avons peur.
KA : Effectivement, comme il l’a dit, nous ne dormons même plus chez nous. Si nous étions effectivement impliqués dans le scandale et que nous avions reçus de gros montants, nous servions déjà partis du pays. Vous voyez beaucoup d’entre nous ont accepté sans l’accord de leurs patrons et aujourd’hui ils sont dans la merde. Car c’est clair qu’ils vont perdre leur travail.
LP : Vous avez dit tout à l’heure que le Commandant de la gendarmerie est venu prendre des chauffeurs puis les a relâchés après avoir perçu de l’argent. Qui lui a donné cet argent ? Les chauffeurs ou qui ?
BA : Mais, les chauffeurs mêmes ont eu combien pour en donner au Commandant de la gendarmerie ? Ce sont les responsables de Tommy qui ont discuté avec lui. Ils lui ont fait croire que ce n’était pas grave. Mais, le dimanche 20 août 2006, il est revenu quand l’affaire a pris de l’ampleur.
LP : Mais, en ce moment, il avait déjà reçu de l’argent ?
BA : Je ne peux pas l’affirmer mais vous savez qu’en Côte d’Ivoire, on ne peut pas arrêter quelqu’un pour une telle affaire et le relâcher aussi vite sans avoir été corrompu.
BA : Nous en ce qui nous concerne, nous demanderons pardon à la nation. Nous avons été trompé ou induit en erreur. Si nous l’avions su nous ne nous serions pas impliqués.
Réalisée par Coulibaly Moussa
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