Côte d`Ivoire: enlèvement immédiat des déchets toxiques préconisé, 15.000 consultations
AFP - 9/13/2006 12:05:56 PM
ABIDJAN (AFP) - mercredi 13 septembre 2006 - 17h37 - Les autorités médicales ivoiriennes faisaient face mercredi à un afflux croissant d'Abidjanais inquiets des conséquences sur leur santé des déchets toxiques, dont les experts en pollution français dépêchés sur place préconisent l'enlèvement immédiat et l'isolation.Le ministère de la Santé a enregistré au total depuis la fin août plus de 15.000 (15.749 exactement) consultations médicales pour des symptômes liés aux émanations des déchets, a indiqué mercredi à l'AFP son chargé de communication, Siméon N'Da.
Le nombre de cas graves reste cependant limité selon le ministère, qui recense "23 hospitalisations" et "six décès".
Le précédent bilan, fourni mardi, faisait état de 10.000 consultations, une dizaine d'hospitalisation et six décès, dont quatre enfants.Le nombre de personnes intoxiquées est toutefois inférieur à celui des consultations, plusieurs malades ayant pu consulter plusieurs fois les médecins, précisent les autorités.M. N'Da s'est inquiété mercredi de "la psychose" engendrée par cette affaire, "qui favorise (la) forte affluence des populations" dans les 36 unités de soins mises en place par le gouvernement face à la crise." Pour la seule journée d'hier, nous avons eu 3.700 consultations", contre 1.000 à 1.500 par jour les jours précédents, a souligné M. N'Da.Pour répondre à ce flux croissant, le ministère de la Santé a annoncé mercredi le recrutement de 1.031 "jeunes médecins, chirurgiens dentistes et pharmaciens" actuellement au chômage.
L'équipe de six experts en pollution français dépêchée en fin de semaine dernière à Abidjan a rendu mardi soir son rapport au Premier ministre Charles Konan Banny, qui devrait le rendre public dans la semaine.
Selon une source proche du dossier, les experts y préconisent un enlèvement "d'urgence" des déchets, et leur isolation immédiate.
Ils proposent ensuite deux options pour les neutraliser: soit les traiter sur place, soit les confier à une société spécialisée qui viendrait les chercher et les emporterait chez elle pour le traiter, selon cette source.
Les experts précisent toutefois qu'une bonne partie des substances toxiques déversées se sont évaporées depuis la fin août, ce qui a considérablement réduit les risques d'intoxication par inhalation. Il convient toujours toutefois selon eux d'éviter la proximité immédiate des déchets.
Ils notent que le réseau de distribution d'eau potable d'Abidjan, qui compte près de 4 millions d'habitants, n'a pas été atteint.
Mais ils soulignent qu'une partie des déchets a contaminé le réseau d'eau pluviale (ruisseau, lagune) de la ville.
En présentant ce rapport, M. Banny devrait annoncer plusieurs mesures "drastiques" pour protéger la population, concernant notamment la consommation de légumes ou de poissons dans les zones proche des sites pollués.
Selon les derniers chiffres fournis par les autorités ivoiriennes, 528 tonnes de produits toxiques ont été déchargés fin août du navire grec Probo Koala par une compagnie ivoirienne, qui en a déversé une bonne partie au moins dans quatorze sites (décharges et points d'enlèvement des ordures) de la ville.
La solution toxique se compose notamment de résidus de raffinage, de sulfures, de phénols et de mercaptans, selon les experts.
Selon le négociant international Trafigura, affréteur du Probo Koala, elle est issue du mélange de résidus pétroliers et de la soude caustique utilisée pour nettoyer les cuves après chaque déchargement.
Effet collatéral de cette pollution, les tas d'ordures nauséabonds ont poussé comme des champignons ces derniers jours dans les rues d'Abidjan, faute de pouvoirs être emportés dans les décharges publiques, fermées après avoir été polluées par les déchets toxiques.
AFP - 9/13/2006 12:05:56 PM
ABIDJAN (AFP) - mercredi 13 septembre 2006 - 17h37 - Les autorités médicales ivoiriennes faisaient face mercredi à un afflux croissant d'Abidjanais inquiets des conséquences sur leur santé des déchets toxiques, dont les experts en pollution français dépêchés sur place préconisent l'enlèvement immédiat et l'isolation.Le ministère de la Santé a enregistré au total depuis la fin août plus de 15.000 (15.749 exactement) consultations médicales pour des symptômes liés aux émanations des déchets, a indiqué mercredi à l'AFP son chargé de communication, Siméon N'Da.
Le nombre de cas graves reste cependant limité selon le ministère, qui recense "23 hospitalisations" et "six décès".
Le précédent bilan, fourni mardi, faisait état de 10.000 consultations, une dizaine d'hospitalisation et six décès, dont quatre enfants.Le nombre de personnes intoxiquées est toutefois inférieur à celui des consultations, plusieurs malades ayant pu consulter plusieurs fois les médecins, précisent les autorités.M. N'Da s'est inquiété mercredi de "la psychose" engendrée par cette affaire, "qui favorise (la) forte affluence des populations" dans les 36 unités de soins mises en place par le gouvernement face à la crise." Pour la seule journée d'hier, nous avons eu 3.700 consultations", contre 1.000 à 1.500 par jour les jours précédents, a souligné M. N'Da.Pour répondre à ce flux croissant, le ministère de la Santé a annoncé mercredi le recrutement de 1.031 "jeunes médecins, chirurgiens dentistes et pharmaciens" actuellement au chômage.
L'équipe de six experts en pollution français dépêchée en fin de semaine dernière à Abidjan a rendu mardi soir son rapport au Premier ministre Charles Konan Banny, qui devrait le rendre public dans la semaine.
Selon une source proche du dossier, les experts y préconisent un enlèvement "d'urgence" des déchets, et leur isolation immédiate.
Ils proposent ensuite deux options pour les neutraliser: soit les traiter sur place, soit les confier à une société spécialisée qui viendrait les chercher et les emporterait chez elle pour le traiter, selon cette source.
Les experts précisent toutefois qu'une bonne partie des substances toxiques déversées se sont évaporées depuis la fin août, ce qui a considérablement réduit les risques d'intoxication par inhalation. Il convient toujours toutefois selon eux d'éviter la proximité immédiate des déchets.
Ils notent que le réseau de distribution d'eau potable d'Abidjan, qui compte près de 4 millions d'habitants, n'a pas été atteint.
Mais ils soulignent qu'une partie des déchets a contaminé le réseau d'eau pluviale (ruisseau, lagune) de la ville.
En présentant ce rapport, M. Banny devrait annoncer plusieurs mesures "drastiques" pour protéger la population, concernant notamment la consommation de légumes ou de poissons dans les zones proche des sites pollués.
Selon les derniers chiffres fournis par les autorités ivoiriennes, 528 tonnes de produits toxiques ont été déchargés fin août du navire grec Probo Koala par une compagnie ivoirienne, qui en a déversé une bonne partie au moins dans quatorze sites (décharges et points d'enlèvement des ordures) de la ville.
La solution toxique se compose notamment de résidus de raffinage, de sulfures, de phénols et de mercaptans, selon les experts.
Selon le négociant international Trafigura, affréteur du Probo Koala, elle est issue du mélange de résidus pétroliers et de la soude caustique utilisée pour nettoyer les cuves après chaque déchargement.
Effet collatéral de cette pollution, les tas d'ordures nauséabonds ont poussé comme des champignons ces derniers jours dans les rues d'Abidjan, faute de pouvoirs être emportés dans les décharges publiques, fermées après avoir été polluées par les déchets toxiques.
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