Wednesday, September 13, 2006

Scandale des déchets toxiques : deux journalistes de Le Jour Plus arrêtés ; On veut étouffer l’affaire

Le Jour - 9/12/2006 10:11:18 PM

Vouloir cacher les arbres de la forêt avec la main. C’est le premier sentiment qui a animé bon nombre de lecteurs du quotidien Le Jour plus qui ont constamment appelé à notre standard, hier suite à la convocation du directeur de publication et de Gonto Edouard, l’auteur de l’article litigieux par le procureur de la République. Dénonçant certaines légèretés dans la gestion du dossier des déchets toxiques. Ainsi, en lieu et place de rechercher les solutions visant à neutraliser les produits dangereux et punir les coupables, des pontes du régime ont décidé de museler la presse. Afin d’empêcher la manifestation de la vérité. Vaille que vaille, la vérité éclatera au grand jour. Qui a autorisé le déversement des déchets toxiques à travers le district d’Abidjan ? Qui sont leurs complices ? Comment sauver les populations des effets collatéraux de ces produits hautement toxiques qui ont déjà causé mort d’hommes ? Comment assurer une prise en charge efficiente et totale des milliers de victimes ? Voici les questions fondamentales dont les Ivoiriens et la communauté internationale attendent des réponses claires et nettes. Plus de deux semaines, les enquêtes ouvertes ici et là peinent à situer les responsabilités en dehors, dit-on, d’une dizaine d’arrestations de seconds couteaux. Pendant que le nombre de victimes s’alourdit au fil des jours. C’est dans cette volonté de contribuer à la manifestation de la vérité que le quotidien Le Jour plus a publié lundi dans ses colonnes un article, non pas accusateur, mais dénonçant la mauvaise information du chef de l’Etat sur le contenu du bateau pollueur. Et c’est à juste titre que I. Kouleris, directeur des opérations de la compagnie Prime Marine management Inc, propriétaire du navire Probo Koala a déclaré à la presse française “ que cette opération était parfaitement légale, nous sommes désolés, mais nous déclinons toute responsabilité ”. Mais au lieu d’explorer les pistes de réflexions dégagées par le quotidien indépendant, des gros bonnets tapis dans l’ombre ont décidé de choisir la voie de l’intimidation en convoquant les journalistes. Mais le peuple de Côte d’Ivoire et la communauté internationale le premier, victime et le second suivant attentivement le dossier ne sont pas dupes. En lieu et place d’atténuer la souffrance du peuple, on décide de museler la presse en arrêtant nos confrères. Une grave atteinte à la liberté de la presse.

Et de quelle manière ? Un procureur sans instruction préalable ordonne l’arrestation d’honnêtes citoyens dans l’exercice de leur fonction. Cet épisode aujourd’hui fonde plus que jamais la culpabilité des gros bonnets du régime dans le scandale. L’Onu de son côté a décidé de jouer sa partition dans cette affaire qui fera tache d’huile sous la II République. Arrêter tous les animateurs de la rédaction de Le Jour plus ne pourra pas freiner le cours de l’histoire et la manifestation de la vérité. Pour notre part, cette cabale parce que Le Jour plus dérange par son courage à informer, à dénoncer la corruption et la prévarication qui prospèrent sous la refondation. En s’érigeant en règle de gouvernance. Les arrestations n’émoussent en rien notre ardeur à traquer la vérité. A mettre à nu tous les coupables dans cette sale affaire de corruption à outrance. Et ce n’est pas le torchon rouge de la violence qui nous détournera de ce chemin. Une chose est sûre, les responsables pollueurs ne jouiront pas de cette manne sur le corps des Ivoiriens. En tous les cas, dire que le chef de l’Etat a été mal informé avant l’arrivée du Probo Koala dans les eaux territoriales ne devrait pas constituer un délit. Nos sources restent formelles. Il y a bel et bien une opération savamment menée par ses auteurs au “goût du lucre immodéré. Et qui courent malheureusement toujours.

Koumantigui

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