Friday, November 24, 2006

Suspension du Gouverneur Amondji: Le conseil du District d’Abidjan met en garde Banny




vendredi 24 novembre 2006 - Par Notre Voie
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C'est aujourd’hui que prend fin la mesure de suspension du gouverneur du District d'Abidjan, M. Pierre Djedji Amondji. C'est à ce titre que le conseil du district d'Abidjan a mis en garde mardi dernier, à l'Hôtel du district d'Abidjan, la tutelle (le ministère de l'Administration territoriale) et le Premier ministre Charles Konan Banny afin d’éviter une troisième suspension consécutive du gouverneur Amondji. Bayéto Patrice (le secrétaire général du bureau du conseil), le vice-gouverneur Danho Emile, les conseillers Danho Eléonore, Bouazo et Kouakou Mathieu ont à ce sujet animé une conférence de presse. Pour tous ces conférenciers, le personnel du district a géré socialement la crise. Pour eux, il faut maintenant la gérer autrement. “Nous avons choisi la voie pacifique parce que nous avions eu confiance en nos institutions. Nous allons agir désormais autrement. Nous ne permettrons pas la déliquescence de notre institution. Les choses prendront fin. Nous réagirions de façon graduelle. Il faut éviter que les abus s'accumulent”, a indiqué M. Bayeto Patrice.Tous ont vivement souhaité le retour du gouverneur Amondji et le fonctionnement normal du District d'Abidjan. Pour eux, il est impensable que, le gouverneur Amondji, celui-ci ne puisse ne pas être réhabilité. S'agissant de la rumeur qui court, selon laquelle M. Amondji a été suspendu pour la troisième fois consécutive, Bayeto Patrice affirme qu'il n'en est rien et que cette mesure ne concerne pas le District d'Abidjan. Pour préserver la paix sociale en évitant une autre mesure défavorable au gouverneur Amondji, source de désordre et de remous, les conférenciers se sont opposés à une autre tentative de division des Ivoiriens au sein des structures décentralisées dont le district d'Abidjan. Ils ont appelé au respect des textes par les gouvernants et les gouvernés et se sont enfin réservé le droit d'agir avec fermeté pour la réhabilitation du gouverneur Amondji et le retour de l'ordre institutionnel au district d'Abidjan.Charles Bédé
Rapport d’enquête sur le "proboKoala" - De la suspension au limogeage



vendredi 24 novembre 2006 - Par Le Patriote


© Abidjan.net par EmmaM.

Koné Mamadou s`est rendu à la prison civile d`Abidjan (Maca) le jeudi 16 novembre 2006, en vue de rendre visite aux personnes qui y sont incarcérées dans le cadre de l`affaire des déchets toxiques. Le ministre s`entretient ici avec les responsables de la société Trafigura et les douaniers.les résultats de l’enquête sur le scandale des déchets toxiques sont désormais entre les mains du Premier ministre. Le moment des décisions est arrivé.C’est désormais établi. Gossio Marcel, Gnamien Konan, Amondji Pierre, Tibé Bi Balou et Anaky Kobena sont tous responsables dans le scandale du déversement des déchets toxiques à Abidjan, le 19 Août dernier et qui a occasionné une dizaine de morts et plusieurs centaines d’intoxiqués. La Commission nationale d’enquête, mise sur pied par le Premier ministre et présidée par le magistrat hors hiérarchie Fatou Diakité a rendu, avant-hier mercredi, les résultats de ses travaux. Le rapport présenté par la présidente de la commission met en cause pour « manquements graves » dans l’exercice de leurs fonctions MM. Gossio Marcel, Directeur général du Port autonome d’Abidjan, le Colonel major Gnamien Konan, Directeur des douanes, Amondji Pierre, Gouverneur du district d’Abidjan, le Colonel Tibé Bi Balou, Directeur des Affaires maritimes et portuaires et Anaky Kobena, ex ministre des Transports. Dans cette affaire qui a défrayé les chroniques abidjanaises, les sanctions se sont abattues avant la fin des travaux de la commission d’enquête. Le colonel Tibé Bi Balou qui avait déjà perdu son poste croupit à la MACA. Anaky Kobenan a été sorti du gouvernement à la faveur du remaniement qui a suivi la démission et la reconduction du Premier ministre Charles Konan Banny début septembre dernier. Dans son adresse à la nation, le 14 septembre, le chef du gouvernement suspendait de leur fonction MM. Gossio Marcel, Gnamien Konan et Amondji Pierre. Depuis lors, ceux-ci sont sous le coup de cette suspension administrative. Mais, depuis avant-hier, une nouvelle donne s’est ajoutée dans l’établissement de la vérité avec la publication du rapport de la Commission nationale d’enquête. Maintenant, la responsabilité des patrons des différentes administrations a été établie. Le Premier ministre doit aller au-delà de la simple suspension. Les fautifs doivent être purement et simplement révoqués. Lors de la réception du rapport, mercredi dernier, le Premier ministre a annoncé la fin de l’impunité. « Nous devons rompre avec l’impunité pour renouer avec la notion de bonne gouvernance. La République, pour être viable doit se nourrir, de justice, d’équité et de responsabilité. Il appartient au gouvernement et aux plus hautes autorités de ce pays de donner la suite administrative et judiciaire », a-t-il annoncé. Cette suite administrative recommande que, à l’instar du colonel Tibé Bi Balou et du ministre Anaky, MM. Gossio, Gnamien et Amondji cèdent leur place à d’autres qui ont un sens plus élevé de leur devoir.

Ferdinand YAO

Thursday, November 23, 2006

CÔTE D'IVOIRE - 22 novembre 2006 - AFP Une cascades de dysfonctionnements, négligences et complicités administratives ont permis le déversement des déchets toxiques mortels dans la ville d'Abidjan, souligne le rapport d'enquête de la Commission nationale sur les déchets toxiques mandatée par le gouvernement, publié lundi. "La commission a relevé des dysfonctionnements et insuffisances de l'administration à plusieurs niveaux" qui "ont permis le déversement des déchets toxiques dans le district d'Abidjan", a indiqué ce rapport lu à la presse par la présidente de la Commission, la magistrate Fatoumata Diakité. Accablant pour la plupart des administrations concernées par ce scandale, le rapport dénonce notamment la "complicité notoire" des dirigeants du Port autonome d'Abidjan (PAA) qui a permis "le déversement des déchets toxiques" puis "le départ d'Abidjan du navire Probo Koala" qui les avait amenés. "Les autorités portuaires ont failli à leur mission, notamment le directeur général du port, Marcel Gossio", souligne le rapport. Il estime que la société Tommy, qui a déversé les déchets, a bénéficié de la "bienveillante protection" des autorités portuaires pour obtenir le contrat de déchargement des quelque 500 tonnes de déchets toxiques du Probo Koala, "alors qu'elle n'avait ni l'agrément ni les compétences" pour le faire. Le rapport relève également les "manquements" du directeur des Affaires maritimes de l'époque, Tibé Bi Ballou, et du ministre des Transports, Anaky Kobena, qui ont signé l'agrément de Tommy sans respecter les procédures. Il souligne également les "dysfonctionnements" des Douanes, qui n'ont pas contrôlé le Probo Koala, et les négligences de leur directeur général, Gnamien Konan, qui ont "contribué au déversement des déchets toxiques". Il note également la "surprenante indifférence" des responsables du district d'Abidjan, notamment son gouverneur Pierre Amondji, qui ont laissé les camions citernes affrétés par Tommy déverser les déchets toxiques en pleine ville. Le rapport met en cause à un degré moindre le ministère de l'Environnement et le centre antipollution (Ciapol), qui "se sont investi dans la gestion de la crise mais ont failli à leur devoir de veille" environnementale au départ. La commission a déploré en conclusion les "insuffisances", la "gestion approximative", la "méconnaissance", la "primauté de l'intérêt particulier sur l'intérêt général", le "manque de déontologie" et la "volonté manifeste" de violer les règles observés dans les administrations mises en cause. MM. Gossio, Konan et Amondji, considérés comme des proches du président Laurent Gbagbo, ont été suspendus de leurs fonctions à la mi-septembre par le Premier ministre Charles Konan Banny. Anaky Kobena, membre de l'opposition, a été écarté du gouvernement. Tibé Bi Ballou a lui été incarcéré à la maison d'arrêt d'Abidjan. Ce texte, qui avait pour but d'établir les responsabilités administratives dans cette affaire, souligne également au passage les larges responsabilités des entreprises impliquées dans cette affaire. Tommy, qui "a toutes les apparences de la société écran créée" pour cette opération, "est l'auteur principal du déversement des déchets", note-t-il. Le rapport reconnaît que Trafigura a prévenu les autorités locales de la toxicité des déchets, mais qu'elle n'a pas respecté la convention de Bâle sur le transport des déchets dangereux et "ne pouvait ignorer l'incapacité technique de la Côte d'Ivoire" à les traiter. La filiale locale de Trafigura, Puma Energie, a elle joué "un rôle déterminant dans le déversement des déchets toxiques", note-t-il. Les émanations des déchets toxiques, déversés dans la nuit du 19 au 20 août, ont provoqué la mort de dix personnes.

Thursday, November 02, 2006

Enquête sur les déchets toxiques - Qui veut noyer le poisson ?




jeudi 2 novembre 2006 - Par Soir Info
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Les Ivoiriens qui attendent, avec beaucoup d’impatience, le résultat des enquêtes sur les déchets toxiques risquent d’être déçus. Tout se passe comme si certaines personnes ne voulaient pas de l’éclatement de la vérité sur ce scandale qui a fait, officiellement, 10 morts, 64 hospitalisés et plus de 104 000 consultations médicales. Sinon comment expliquer que plusieurs enquêtes aient été diligentées sur le plan national ? Après l’éclatement de l’affaire, le chef du gouvernement, d’un côté et le chef de l’Etat, de l’autre, ont mis en place des commissions d’enquête. La grogne était si perceptible que deux ministres de l’opposition, celui des Transports et son homologue de l’Environnement, ont été limogés. Les directeurs généraux du port et des douanes et le gouverneur du district d’Abidjan, proches du chef de l’Etat, ont, quant à eux, été suspendus de leur fonction par le Premier ministre. Cette affaire, qui a choqué la conscience nationale, a amené les autorités ivoiriennes à mettre en place deux commissions d’enquête : la magistrate Fatou Diakité a été cooptée par la Primature, quand la présidence désignait le procureur de la République, Tchimou Raymond. La première commission comprend, outre des magistrats, des membres de la société civile. Des observateurs estiment que l’idéal aurait été de mettre en place une seule commission nationale. Et ceux-là pensent à la commission présidée par Fatou Diakité qui est, apparemment, composite. Cela aurait eu le mérite, selon eux, d’éviter les interprétations qui pourraient en résulter. On se souvient que des voix s’étaient élevées pour protester contre les visites récurrentes du procureur Tchimou chez le chef de l’Etat. Elles craignaient que ces visites entachent les conclusions de l’enquête surtout que des proches du président de la République, sous le coup d’une suspension, attendent d’être rétablis. Va t-il accepter que les responsables de ces structures soient remerciés définitivement, même si leur culpabilité est établie ? C’est la grande question. Pour l’heure, l’Etat ivoirien qui a porté plainte attend d’être dédommagé. Si cette plainte aboutit, nos sources avancent la bagatelle de 500 milliards de F Cfa qui sera récoltée par la Côte d’Ivoire. Ceci expliquerait-il aussi les différentes enquêtes qui ont été diligentées ?par Sylla ARUNA